Distorsion : Performance de la Compagnie 121 en interaction avec le dispositif Time Delays (Robin LP, CNRS/ISC-PIF)

L’intérêt pour la danse contemporaine de parler du mouvement et de ses pathologies réside dans sa capacité à proposer un témoignage du vivant.  Le corps en mouvement comme matière vivante est langage du/au présent. Il s’énonce autant qu’il énonce.  De cette matière vivante, Distorsion fait des propositions dansées qui invitent à poser un regard sensible sur le corps mouvant, raide, bloqué, répétitif, disloqué, incontrôlé. Un regard qui va au-delà de la forme et propose une lecture poétique et humaniste des expressions, des (in)capacités motrices, des isolements afférents, des solutions motrices trouvées, des soutiens, des ré-organisations relationnelles …  Il ne s’agit pas de « singer » les pathologies du mouvement ou d’intégrer des stéréotypies gestuelles sans distanciation, de manière abrupte dans la chorégraphie. Distorsions laisse l’élan vital parcourir les corps dansants. Nous cherchons aussi l’intégration d’une conscience sociale forte des maladies du mouvement par métaphore (duo sur le déséquilibre), décalage esthétique, ou dissonance perceptive (mouvements/musique).  Avec leurs gestes dansés, les danseurs nous font vivre et ressentir, au travers de la chorégraphie et de son écriture, l’espace du présent, la force expressive de la motricité, la puissance évocatrice de la danse et sa fonction de lien indéfectible.

► Chorégraphie : Florence Guérin

► Danseurs : Etienne Favre, Sophie Sigwalt
► Art numérique Times Delays : Robin LP (chercheur au CNRS / ISC-PIF)